Divers scénarios amènent une organisation à recourir à un datacenter : besoin d’espace d’hébergement pour ses équipements informatiques, recherche de connectivité performante avec un maximum d’acteurs de son écosystème numérique, ou sauvegarde d’un site principal. Le choix du datacenter va donc dépendre de critères qui varient selon l’objectif, mais ultimement, il s’agit de trouver l’installation qui assurera au mieux la continuité de l’activité.

Connectivité : qui se trouve à portée de câble dans le datacenter ?

Évaluer la connectivité offerte par un datacenter revient à étudier sa communauté de membres dont les machines sont installées sur place, avec la possibilité de s’y connecter directement. La question à se poser : cette communauté est-elle assez variée pour offrir toutes les connexions directes attendues – opérateurs télécoms, fournisseurs de cloud, de contenus, d’applications, FAI, réseaux de diffusion de contenu, points de peering Internet, transitaires, hébergeurs… ?
Si la réponse est positive, il sera possible de se connecter à tous, sans passer par des intermédiaires, ni surcharger les coûts. Mieux encore : quand un opérateur de datacenters connecte ses installations par liaison directe et privée, ses clients accèdent aux communautés de tous ses sites et décuplent ainsi leurs possibilités de connexions.

SLA : quel temps d’interruption se cache derrière un taux – et après sa virgule ?

La disponibilité des services est évidemment la pierre angulaire de la continuité d’activité des clients d’un datacenter. Pour la garantir sur tous les fronts, les datacenters déploient de nombreuses sécurités physiques et informatiques pour éviter toute interruption. Aussi, la plupart affichent des taux de disponibilité convaincants, souvent au-delà de 99 %.
Mais à quel temps d’interruption potentielle correspond exactement ce taux ? Tout peut se jouer après la virgule, entre quelques minutes par an ou un laps de temps annuel pouvant impacter les opérations de façon bien plus tangible. Faites le calcul !

Alimentation électrique : y en-a-t-il pour tout le monde, quoi qu’il arrive ?

Le courant disponible dans un datacenter doit suivre la cadence des infrastructures hébergées en développement avec des besoins accrus en alimentation électrique, et l’arrivée de nouveaux clients. L’idéal : une configuration électrique en N+1 en standard, avec possibilité de doubler à la demande.
Autre question cruciale : que se passe-t-il en cas de panne de courant ? Si les datacenters prévoient des solutions d’alimentation de secours et de redondance électrique en cas de panne, le temps d’autonomie n’est pas le même partout.
D’où l’intérêt de vérifier la puissance électrique par mètre carré, par rack, de vérifier les capacités des unités de secours, ou si les salles dédiées disposent de leur propre unité d’alimentation.

Respect de l’environnement : le minimum requis, ou un réel engagement ?

De longue date, les datacenters travaillent à réduire leur consommation d’énergie. Parmi les bonnes pratiques figurent l’usage d’énergies renouvelables, le refroidissement des salles par « free cooling » en recourant à l’air extérieur et moins à la climatisation, ou par confinement des allées d’air froid et d’air chaud pour préserver le premier et mieux évacuer le second.
Les signes d’une installation à l’état de l’art : la certification ISO 14001 pour le management environnemental. Mieux encore, le datacenter peut entreprendre des mesures environnementales sur d’autres fronts, moins attendus, mais signes de son engagement. C’est le cas d’initiatives telles que le recyclage des eaux de pluie pour l’arrosage extérieur ou la réutilisation de la chaleur dégagée pour le chauffage de bâtiments publics.

Sécurité physique : contrôle des accès, mais encore ?

Le contrôle et la protection des accès physiques sont incontournables dans la sécurité d’un datacenter. Ils concernent le bâtiment lui-même, parfois dès l’arrivée d’un véhicule sur site par reconnaissance de la plaque d’immatriculation, et les zones sensibles à l’intérieur de l’installation.
Ces contrôles reposent sur des dispositifs technologiques (badges, lecteurs biométriques, vidéosurveillance…) et la présence humaine (personnel sur site 24/24, chemins de ronde, vérification de l’identité des visiteurs). La sécurité physique d’un data center prévoit  aussi de couper court à tout sinistre pouvant interrompre l’activité – incendie, fuite d’eau en priorité. Plus un datacenter présente de sécurités, plus il est fiable.

Qualité de service : tout-en-un au service des données ?

ISO 9001 est la certification à attendre en matière de qualité de service, doublée d’ISO 27001 pour la sécurité de l’information. De plus, les « extras » proposés aux côtés des services fondamentaux de l’hébergement informatique sont un bon indicateur de la qualité de service d’un datacenter.
Par exemple, l’installation propose-t-elle la sauvegarde et l’archivage des données, des solutions de PRA ? Ces services sont-ils disponibles sur-mesure et à la demande ? L’idéal : un bouquet de services qui permet de réunir en un même endroit tout ce qui est nécessaire à la protection des données informatiques de l’entreprise.